La consommation de la grande industrie* directement raccordée au réseau public de transport s’élève à 61,9 TWh*. Ce volume est en recul de plus de 10 % par rapport à 2019.
L’activité productrice de la grande industrie a été très fortement affectée par la crise sanitaire, avec les mesures qui ont conduit à l’arrêt de nombreux sites de production. En outre, l’industrie a subi le contrecoup de la fermeture des canaux de distribution, de la chute de la demande de biens manufacturés, de l’absentéisme ou des difficultés logistiques induites par le confinement.
Le secteur de la grande industrie voit globalement son activité chuter brutalement avec la mise en place du premier confinement à partir du 18 mars, pour atteindre un niveau de baisse d’environ 30 % en avril par rapport au niveau d’avant-crise. L’activité reprend par la suite progressivement de la vigueur sans toutefois retrouver son niveau nominal.
* autoconsommation incluse, hors pertes et corrigée des variations saisonnières
Cette évolution de l’activité productrice s’est traduite par une évolution similaire de la consommation électrique des sites industriels. En particulier, la baisse d’activité est très marquée dans la construction automobile et dans la sidérurgie.
Le premier confinement a naturellement eu un effet direct et immédiat sur la consommation du transport ferré interurbain : en avril, celle-ci a chuté de plus de 70 % par rapport au mois d’avril de l’année précédente. Après le déconfinement, le niveau de baisse s’est progressivement réduit pour atteindre 9 % en août.
Le deuxième confinement survenu fin octobre, bien que moins restrictif, a également eu des conséquences sur l’activité industrielle. En novembre, la consommation de la grande industrie baisse ainsi de 4,5 % comparé au même mois de 2019. Comme lors du premier confinement, le secteur le plus touché reste celui des transports ferroviaires avec une baisse de l’ordre de 30 % lors des deux premières semaines de novembre.