Le solde français des échanges s’établit à 43,2 TWh en 2020. Il est en recul d’environ 13 TWh par rapport à 2019. Les volumes commerciaux d’export diminuent nettement avec 77,8 TWh (-7 %), tandis que les volumes d’import progressent et atteignent 34,6 TWh (+22 %). Cette situation particulière s’explique par l’impact de la crise sanitaire sur la capacité de production française (notamment nucléaire) et par la moindre demande d’électricité en Europe.
La France reste néanmoins exportatrice sur l’ensemble de ses frontières et demeure le pays le plus exportateur d’Europe.
Le bilan des échanges, largement exportateur jusqu’au mois de juin, recule pendant l’été et devient importateur en septembre, ce qui n’était plus arrivé depuis novembre 2017. C’est la première fois depuis plus de vingt ans que le solde français devient importateur en septembre, mois usuellement très exportateur. Ceci s’explique notamment par la forte baisse de la disponibilité du parc nucléaire par rapport aux années passées. A partir du mois d’octobre, le solde redevient exportateur avec le retour de maintenance de nombreux réacteurs nucléaires et des températures douces pour la saison (en particulier en novembre).
Les échanges restent très volatils tout au long de l’année, avec un solde variant 10,1 GW en import le 8 décembre à 23h30 à 16,7 GW en export le 18 mars à 16h30. Ces variations représentent une amplitude de près de 27 GW pour le système électrique français, qui illustre la nature européenne de la gestion du système électrique.
En 2020, les échanges sont plus souvent importateurs que l’an passé sur toutes les frontières, en particulier depuis l’Espagne, la Grande-Bretagne et l’Italie.
Lecture : En 2020, l’interconnexion avec l’Espagne est utilisée 62 % du temps pour exporter de l’électricité de la France vers l’Espagne et 38 % du temps dans le sens inverse.
Le solde France des échanges recule par rapport à 2019
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