Essor du stockage par batterie


Dans le contexte actuel de transition écologique, le stockage de l’énergie en général, et plus particulièrement les batteries électrochimiques, est en plein essor et permet:

  • de contribuer à la sécurité d’approvisionnement (via les mécanismes de capacité et le réglage primaire de fréquence) ;
  • d’améliorer le taux d’autoconsommation en stockant l’énergie en surplus pour la restituer ultérieurement ;
  • de sécuriser l’alimentation en optimisant la gestion des contraintes locales, réduisant le risque de micro-coupures…

Les systèmes de stockage d’électricité permettent de soustraire une quantité d’énergie du réseau, de la stocker, puis de la restituer au réseau au niveau du point de raccordement. Ce stockage peut-être fait sous forme :

  • mécanique : STEP, Compressed Air Energy Storage (CAES),…, électrochimique (batteries…) ;
  • chimique (pile à combustible…) ;
  • électro-statique ;
  • électro-magnétique.

Sur le périmètre RTE, les installations de stockage sont pour l’instant de type hydraulique, alors que sur le périmètre d’ENEDIS elles sont majoritairement de type batterie.

En 2020, le parc de stockage atteint 4 850 MW dont 4 810 MW de type hydraulique y compris marin et 40 MW de batterie. Il reste stable par rapport à l’année dernière.

Focus

Pour mieux comprendre

Des pistes de stockage via la production d'hydrogène

A l’horizon 2050, les scénarios reposant exclusivement ou très majoritairement sur les énergies renouvelables devront nécessairement s’appuyer sur du stockage dans des proportions importantes. Dans ces scénarios, les solutions de stockage et de destockage fournies par l’hydrogène via la boucle power-to-gas-to-power constitue une option à considérer. Ainsi, la capacité des électrolyseurs à faire varier leur niveau de consommation électrique en quelques secondes offre la possibilité technique de fournir des services à la fois pour l’équilibre offre-demande et pour l’exploitation du réseau.
Cependant, le rendement énergétique demeure actuellement assez faible (entre 25 % et 35 % selon les technologies actuelles). L’intérêt possible à long terme de ces solutions fera l’objet d’une étude approfondie, en lien avec l’analyse des scénarios d’évolution du mix énergétique, dans le cadre des travaux sur les Futurs énergétiques 2050 qui feront l’objet d’une publication à l’automne 2021.