La production des installations thermiques à combustible fossile baisse de 10,6 % par rapport à 2019. Ce recul est marqué sur toutes les filières.
La production gaz, qui représente la grande majorité de production thermique fossile, diminue de 10,4 % soit environ 4 TWh. La production charbon et fioul baissent respectivement de 12,7 % et de 13,3 %.
Production des centrales thermique au charbon
En 2020, la production d’électricité à base de charbon atteint un plus bas historique de 1,4 TWh, en baisse de 12,7 % par rapport à 2019. La disponibilité des centrales est équivalente à 2019. Ce faible niveau de production s’explique surtout par un espace économique aujourd’hui réduit pour ces centrales dans un contexte de baisse globale de la consommation et par le prix du carbone.
Cette production ne devrait pas diminuer encore en 2021, mais a vocation à cesser en 2022 avec la fermeture annoncée (ou le changement de combustible) des dernières centrales au charbon.
Depuis les années 1980, la production de charbon a fortement chuté faisant progressivement place au nucléaire, puis aux nouvelles filières renouvelables (éolien et solaire) et au gaz.
Le charbon représente 3,6 % de la production thermique à combustible fossile totale.
A partir de février, les centrales au charbon sont beaucoup moins sollicitées, même si leur production reprend ponctuellement lors des épisodes de canicule en juillet, en partie pour compenser une baisse de la production nucléaire liée au planning de maintenance et au respect des contraintes environnementales dans cette période de forte température et de sécheresse.
En septembre, les centrales à charbon sont à nouveau sollicitées avec une hausse de la consommation et un taux de disponibilité du nucléaire encore faible.
En octobre, bien que la production nucléaire ait repris, les conditions technico-économiques ont été favorables au fonctionnement du charbon avec un prix du gaz à la hausse et un prix du CO2 à la baisse, favorisant légerement le charbon comme moyen de production thermique.
Les mois de novembre et décembre sont marqués par une reprise des moyens au charbon, en réponse à une demande liée à l’arrivée de l’hiver.