Optimiser l’utilisation du réseau existant et préparer les évolutions d’infrastructures nécessaires à l’accueil du nouveau mix


 
Le réseau a longtemps évolué au même rythme que l’augmentation de la consommation. Ceci n’est plus le cas : c’est aujourd’hui l’évolution du mix de production qui constitue le principal inducteur des évolutions du réseau. le réseau actuel est suffisamment dimensionné pour faire face aux évolutions prévisibles de la consommation d’électricité à l’horizon 10-15 ans, il devra s’adapter en profondeur pour accueillir le mix de la PPE à l’horizon 2035 (en particulier la multiplication par 5 des capacités éoliennes et solaire en 15 ans, fermeture de 12 réacteurs nucléaires en plus des deux de Fessenheim, fermeture des centrales au charbon).
 
A court terme, des adaptations à la marge seront suffisantes pour faire face à l’arrivée des nouvelles installations d’énergie renouvelables. Ces solutions, basées sur une utilisation des smart grids et du dimensionnement optimal du réseau permettront d’optimiser au maximum l’utilisation de l’infrastructure existante.
A plus long terme, des modifications structurelles sur le réseau de transport seront nécessaires. Les solutions techniques à mettre en œuvre font l’objet d’analyses précises et dépendront de nombreux facteurs tels que la nature des nouveaux moyens de production à accueillir et leur localisation géographique.

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Pour mieux comprendre

Un réseau flexible pour une meilleure transition énergétique


La transition énergétique nécessite une adaptation du réseau. Celle-ci doit se faire en prenant en compte des problématiques nouvelles : l’intermittence de la production renouvelable, sa géographie inégale et les nouveaux usages électriques. RTE doit trouver des solutions flexibles afin d’articuler les nouveaux modes de production et de consommation d’électricité.
RTE estime que les besoins de flexibilités du réseau électrique augmenteront significativement à compter de 2030.

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Pour mieux comprendre

L’éventail de solutions flexibles en cours de généralisation a pour but d’exploiter tout le potentiel des infrastructures existantes tout en permettant une insertion optimale des énergies renouvelables.

Certaines ont pour objet de capter l’état du réseau en temps réel et de fournir une information sur les capacités de transit optimal des ouvrages, ou sur l’état de fatigue des matériels. C’est le cas par exemple de l’utilisation à grande échelle du « dynamic line rating » (détermination dynamique des capacités de transit des lignes).

D’autres auront la capacité d’agir sur la répartition des flux sur le réseau via l’utilisation d’automates topologiques et d’automates de limitation de production.

RTE lance aujourd’hui des expérimentations en France pour identifier et déployer les flexibilités nécessaires


C’est dans ce contexte que RTE démarre une expérimentation de stockage d’électricité sur son réseau, appelée « RINGO ».
RTE a choisi trois sites en France et trois consortiums différents pour lancer cette expérimentation : Vingeanne (Côte d’Or) sera équipé par Nidec Asi, Bellac (Haute-Vienne) par Saft/Schneider et Ventavon (Hautes-Alpes) par Blue Solutions/Engie Solutions/SCLE INEO.

L’ensemble des travaux sont lancés en 2020.
 
Cette expérimentation permettra de tester le stockage des surplus ponctuels et locaux de production des énergies renouvelables (éolienne et solaire) ne pouvant pas être transportés par le réseau et leur déstockage ailleurs, simultanément. Ce fonctionnement permet d’assurer une neutralité vis-à-vis du marché.
Avec ses 10 MW de capacité de stockage, l’équivalent de la production de 5 éoliennes, RINGO permet d’éviter les pertes de production d’électricité d’origine renouvelable et de limiter la construction de lignes électriques.
 

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Faits marquants

Fin des travaux de modernisation du réseau électrique RTE de la Métropole de Lyon


La nouvelle liaison souterraine à 225 kV Cusset – Saint-Amour reliant le troisième arrondissement de Lyon à Vaulx-en-Velin en passant par Villeurbanne, a été mise en service. Cette dernière étape marque la fin des travaux du programme de modernisation du réseau haute tension de l’agglomération lyonnaise, « Lyon Câblenergie », lancé en 2010.
 
La modernisation du réseau lyonnais s’est accompagnée d’une profonde restructuration pour accompagner l’émergence de nouveaux quartiers et le développement économique du territoire. Sept lignes électriques souterraines (68 km) ont été renouvelées et trois postes de transformation électriques ont fait l’objet de travaux d’extension et de modernisation. Au total, depuis 2011, RTE a renouvelé plus de 50 % du réseau électrique de l’agglomération lyonnaise.

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Une nouvelle ligne électrique entre Serre-Ponçon et l’Argentière dans le cadre du programme en Haute-Durance


Etape clé de la rénovation du réseau de la Haute-Durance, la nouvelle ligne aérienne à 225 kV de près de 58 km entre Serre-Ponçon et l’Argentière a été mise en service en septembre 2020.
 

 
 
Depuis plusieurs années, RTE a engagé un vaste programme de rénovation du réseau électrique de la Haute-Durance. Des étapes avaient déjà été franchies avec la mise en service de trois lignes :

  • 2016 : ligne 63 kV entre Briançon et le Monêtier-les-Bains ;
  • 2018 : ligne 63 kV entre l’Argentière-la-Bessée et Briançon ;
  • 2019 : ligne 63 kV entre l’Argentière et le Monêtier-les-Bains.

Cette nouvelle ligne offre à l’électricité un chemin entièrement rénové du lac de Serre-Ponçon jusqu’à Serre-Chevalier, sécurisant un peu plus l’alimentation électrique des Hautes-Alpes. La sécurisation ne sera toutefois complète qu’avec la dernière étape de rénovation, consistant à mettre en service en 2021 le nouveau poste électrique de Pralong à Embrun. Il sera alimenté par une deuxième ligne à 225 kV depuis Gap dont les travaux sont quasiment achevés.
D’ici la fin du projet, RTE aura procédé au démontage de près de 200 kilomètres de liaisons aériennes situées à proximité de 600 habitations ou aux abords de sites remarquables (lac de Serre Ponçon, fort de Mont-Dauphin, cols du Lautaret et du Galibier).

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