Acteur de la transition énergétique, RTE place les enjeux environnementaux au cœur de son engagement. Ainsi RTE entreprise industrielle s’emploie à maîtriser ses risques de pollution, à minimiser son empreinte environnementale, mais également à préserver la biodiversité et les paysages.
Depuis 2004, RTE est certifié ISO 14001 sur l’ensemble de ses activités. Cette certification valide les engagements de l’entreprise en matière de protection de l’environnement, dont elle a fait l’une de ses priorités.

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Pour mieux comprendre

La transition énergétique

La Loi relative à la Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV) publiée au Journal Officiel du 18 août 2015 fixe les grands objectifs de la transition énergétique et donne ainsi un horizon stable pour agir dès maintenant, notamment :

  • l’objectif de la réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 ;
  • l’atteinte de 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale en 2030 ;
  • la division par deux de la consommation énergétique à horizon 2050.

L’amélioration de l’efficacité et de la sobriété énergétique dans tous les secteurs de l’économie, le fort déploiement des énergies renouvelables et des transferts d’usages sont les clés de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
A l’interface de ces évolutions, la transformation des réseaux électriques est une conséquence et un prérequis à la décarbonation du système électrique en vue d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

De par sa position, RTE se retrouve au cœur de la transition énergétique et s’engage à atténuer l’impact de ses activités sur l’environnement (réduction des gaz à effet de serre, protection de la biodiversité, …).

RTE s'attaque à ses propres émissions de gaz à effet de serre


Introduite par la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV), La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) est la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone. Elle a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français.

RTE déploie des actions pour réduire les impacts environnementaux de ses activités grâce à une meilleure utilisation de ses ressources et de l’énergie.

Plus particulièrement, RTE agit en s’attaquant à ses principaux postes d’émissions de gaz à effet de serre. Les principales émissions directes de RTE sont liées aux fuites de gaz SF6 (hexafluorure de soufre) utilisé comme isolant électrique par l’industrie. Nous en retrouvons notamment dans les PSEM (Poste Sous Enveloppe Métallique) qui peuvent être dans des bâtiments ou en extérieur et dans les disjoncteurs SF6 (qui sont présents dans la plupart des postes aériens). Les fuites peuvent être accidentelles, liées au vieillissement des installations ou aux opérations de maintenance.

RTE est engagé depuis 2004 dans une politique volontariste de réduction des fuites de SF6. Cette politique, amplifiée en 2018, repose sur des actions curatives exceptionnelles et un plan de renouvellement d’une vingtaine de postes vieillissants contenant du SF6, estimé à 630 millions d’euros sur quinze ans. L’entreprise a également pour objectif de réduire la masse installée de SF6, en n’ayant recours aux postes compacts en contenant qu’en tout dernier recours. Pour cela RTE privilégie les postes aériens, et teste des solutions alternatives, en cours de développement.

En 2020, ce sont 5,08 tonnes de SF6 qui sont émises. Des progrès sont attendus via la mise en œuvre d’une solution de récupération des fuites.

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Les engagements de RTE en faveur de la biodiversité


La préservation des milieux naturels, de la biodiversité et des paysages constitue le premier axe de la politique environnementale de RTE. Avec 90 % de ses installations situées en zone naturelle et agricole, RTE veille à l’intégration de ses ouvrages et de ses activités dans l’environnement et met en œuvre des mesures en faveur de la biodiversité, telle que le développement de corridors verts sous ses lignes.

Pour atteindre cette ambition, inscrite dans le projet d’entreprise « Impulsion & Vision », RTE s’appuie sur des partenariats forts, engagés dans la durée, pour co-construire des solutions d’avenir avec l’ensemble de ses parties prenantes. En décembre 2012, RTE a obtenu la reconnaissance de son engagement pour la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB). Cette reconnaissance a été renouvelée en 2017.

En 2020, RTE est devenue « Entreprises engagées pour la nature – Act4Nature France », une initiative du Ministère de la Transition écologique portée par l’Office français de la biodiversité. RTE s’est doté d’objectifs précis, parmi lesquels :

  • Doubler les surfaces de gestion alternative de la végétation d’ici 2024, soit 2 400 hectares, et diffuser ces pratiques dans toutes les régions ;
  • Faire 100 % des espaces verts de des sites tertiaires, nouveaux ou réhabilités, des lieux favorables à la biodiversité ;
  • Installer plus de 500 dispositifs anti-électrocution et équiper plus de 20 km de lignes à risque par an en balise avifaune (dispositif qui permet de réduire le risque de percussion en plein vol).

 

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La protection de l'environnement chez RTE

La protection avifaune est un volet majeur de la politique de protection de la faune de RTE, illustré par le partenariat avec la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux). Pour illustration, RTE a posé 13 perchoirs pour les oiseaux sur près de 10 km d’une ligne 63 kV près de la commune de Saint-Gilles (30).

En 2020, RTE aménage 1235 hectares de superficie favorable à la biodiversité. Ces aménagements réalisés au travers de partenariats avec les acteurs locaux renforcent l’ancrage territorial de l’entreprise.
Depuis 2020, des moutons aident désormais à l’entretien de la végétation du poste électrique de Barnabos. Cette méthode 100 % naturelle entre dans le cadre des engagements de RTE pour l’environnement avec le déploiement de sa stratégie « zéro-phyto » lancée en 2017.

Enfin, afin d’approfondir les connaissances des bénéfices et effets de ses activités sur la biodiversité, RTE s’appuie sur des partenariats avec des équipes de recherche spécialisées et s’engage dans plusieurs domaines de la biodiversité.
En tant que membre du Club infrastructures linéaires et biodiversité (CILB), RTE s’engage auprès de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité dans le programme de recherche ITTECOP, conduit par le ministère de la transition écologique et solidaire, en coordination avec l’ADEME. L’objectif principal de ce programme est de confronter les enjeux techniques des infrastructures de transport avec les territoires en incluant des dimensions paysagères et écosystémiques.

RTE s’engage également à renforcer, en particulier à l’occasion des projets offshores en cours et à venir, sa connaissance des écosystèmes littoraux et marins. En effet, le respect des milieux naturels, souvent protégés, et des autres activités maritimes telles que le tourisme, la pêche ou encore le transport, est une priorité pour RTE, afin d’intégrer au mieux ses ouvrages dans cet environnement fragile.

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RTE modernise son réseau en prenant en compte son empreinte environnementale.


Dans le cadre de la reconstruction de la ligne électrique 400 kV Avelin-Gavrelle (Hauts-De-France), RTE tient son engagement d’améliorer l’insertion paysagère de ses ouvrages et à préserver au mieux le cadre de vie des riverains notamment grâce au nouveau pylône « Équilibre » qui répond à une demande du territoire.

Objectif : réduire l’impact visuel grace à son design mais également limiter l’emprise au sol.

Ce pylône bénéficie d’une silhouette plus élancée, sa hauteur et sa configuration géométrique permettent également d’éloigner les câbles du sol et l’emprise au sol est sept fois moins importante que celle d’un pylône treillis.

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Efficacité énergétique sur les pertes électriques


Lors de son transport entre les lieux de production et les lieux de consommation, l’électricité subit des pertes. Ces déperditions physiques d’électricité dans le réseau regroupent les pertes Joule des lignes, les pertes en charge des auto-transformateurs et transformateurs, les pertes par effet couronne, les pertes à vide sur les auto-transformateurs et transformateurs, et l’autoconsommation des postes.

Les pertes sont principalement dues à l’énergie dissipée, sous forme de chaleur, par effet « Joule » lors du transport de l’électricité à travers les câbles aériens et les liaisons souterraines.
Les pertes dépendent essentiellement de la consommation, du plan de production et des échanges transfrontaliers. RTE a pour mission de veiller à la compensation de ces pertes.

RTE dispose de différents leviers permettant de réduire les pertes lors de l’exploitation du réseau :

  • maintien de la tension au plus haut dans le respect du référentiel technique ;
  • optimisation des schémas d’exploitation du réseau.

En tant que gestionnaire du réseau public de transport, RTE a pour mission de veiller à la compensation des pertes électriques. Cela passe par l’achat d’électricité auprès de fournisseurs.Les pertes électriques sont calculées comme étant la différence entre l’énergie livrée sur le réseau public de transport et l’énergie électrique appelée sur le réseau :

Pertes RTE = (production + importations) – (consommation + exportations)

Un autre indicateur est utilisé, à savoir le taux de pertes sur le réseau de transport :

Taux de pertes RTE ≃ pertes RTE / consommation

Les taux de pertes sur le réseau de transport sont compris entre 2 et 3,5 % de la consommation, suivant les saisons et les heures de la journée.

En moyenne, en 2020, le taux de pertes s’établit à 2,31 %, ce qui représente environ 10,7 TWh.

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Impact de la crise sanitaire sur les pertes et le taux de pertes

L’année 2020 est marquée par la pandémie de Covid-19 qui a conduit à une forte baisse de la consommation et donc à une baisse des pertes. Cependant, dans le même temps, le taux de pertes en pourcentage de la consommation augmente.
Les pertes électriques sont proportionnelles à plusieurs facteurs dont le plus important, la consommation électrique  : la consommation baisse, les pertes baissent – 10,7 TWh en 2020 contre 11 TWh en 2019.
Mais un autre élément est à prendre en compte : la distance parcourue par l’électricité depuis sa source jusqu’au consommateur final. Plus le chemin parcouru est long, plus il y a de pertes. Le plan de production et les échanges internationaux influencent donc le niveau de pertes.

En 2020, afin d’adapter la production d’électricité à la consommation en baisse, une réduction de la production d’électricité a lieu principalement sur le parc nucléaire. De plus, la crise sanitaire cause une dégradation de la disponibilité des centrales nucléaires. De ce fait, les échanges sont plus souvent importateurs qu’en 2019 sur toutes les frontières, en particulier depuis l’Espagne, la Grande-Bretagne et l’Italie.
Ces trois éléments ont pour conséquence d’éloigner certains des principaux centres de consommations de leur source d’alimentation électrique.
Cela a un impact sur le taux de pertes qui augmente en 2020 par rapport à 2019. Ainsi, en 2020, 2,31 % de l’électricité produite et importée est « perdue » contre 2,22 % en 2019.

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