En 2020, la crise sanitaire de la Covid-19 s’est répercutée sur le système électrique français. La consommation d’électricité a ainsi chuté de 3,5 %. Cette baisse de la consommation conjuguée à une moindre disponibilité nucléaire a entraîné une baisse de la production de 7 % par rapport à 2019. La part des énergies renouvelables est en forte hausse et la production éolienne devient la troisième source de production d’électricité en France pour la première fois. La production thermique à combustible fossile a diminué de 10,6 % avec une production à partir de charbon au plus bas depuis 1950.
Du fait de la pandémie de Covid-19, l’année 2020 marque une rupture par rapport à la tendance de stabilité de la consommation d’électricité depuis une dizaine d’année.
Cette année, la consommation corrigée de l’effet météorologique
Consommation d’électricité corrigée de l’effet météorologique, en TWh
Focus sur les périodes de confinement
La baisse de consommation à l’échelle européenne du fait de la pandémie de Covid-19 a conduit à une moindre production. La production nucléaire a été fortement affectée (-11,6 %) par les restrictions d’activité durant le premier confinement, qui ont conduit à allonger les durées d’arrêt pour maintenance. La fermeture de la centrale de Fessenheim a également réduit le potentiel de production.
La production thermique fossile a été moins sollicitée en 2020, et est donc en forte baisse.
Cette moindre sollicitation est à l’origine d’une diminution des émissions de CO2 (-9 %).
La production des énergies renouvelables a augmenté du fait d’un parc installé en croissance et de bonnes conditions météorologiques.
L’éolien devient ainsi la troisième source de production d’électricité devant le gaz.
Évolution de la production d’électricité en TWh,
entre 2016 et 2020
Évolution du parc de production installé en GW, entre 2019 et 2020
Les écarts de prix déterminent directement les échanges entre la France et ses voisins.
Ainsi, les imports ont augmenté dans les périodes où le parc nucléaire était faiblement disponible et où la production éolienne était en retrait (par exemple au cours du mois de septembre). Pour autant, la France demeure le premier pays exportateur d’Europe, avec un solde positif des échanges qui s’établit à 43,2 TWh.
Les prix sont en baisse dans toute l’Europe. En France, le prix s’établit à 32,2 €/MWh en moyenne sur l’année contre 39,45 €/MWh en 2019. Ceci s’explique principalement par la réduction importante de la demande électrique due à la pandémie et par des températures supérieures aux normales de saison en début d’année.
La France est importatrice sur
La production d’électricité régionale contribue à la couverture nationale des besoins de consommation.